Teandra Knapp, Maricopa County, Gilbert, Arizona, USA
Traduit par Véronique Lesoinne, Monterrey, Mexique
Photos : Janae Marie & Mira Beya
Notre mignon bébé est né par césarienne, après quoi mon mari l’a accompagné pendant qu’on le baignait et pesait, tandis que je restais en salle de récupération. Je me souviens de regarder fixement l’horloge et penser tout le temps que je voulais être avec mon bébé. Le tic-tac de l’horloge remplissait mon esprit alors que le temps lui-même paraissait s’être arrêté.
Une heure plus tard, on me conduisit dans une chambre contigüe où je retrouvai mon mari et notre nouveau petit garçon. Dès que le lit ne bougeât plus, mon mari s’approchât vite et me tendit notre fils. Sans hésiter, notre bébé se tournât tout de suite vers mon sein et commençât à faire des mouvements de succion avec sa bouche. Mon mari décrivit comment notre petit bout d’homme avait fait cela tout le temps que j’avais passé en salle de récupération. Et il m’encourageât, « Allaite le bébé, Maman. Il a faim. »
Je mis rapidement mon petit rayon de soleil au sein et il se mit à téter. A peine âgé d’une heure, il savait instinctivement comment téter.
Le soutien est essentiel
C’était notre septième enfant, pourtant nous ne considérions pas experts, pas même dans nos rêves, même si nous avions de bonnes répétitions à notre actif. Nous voulions notre bébé au sein aussi tôt que possible après la naissance. Pendant la césarienne, une des infirmières mentionnât me séparer du bébé pendant plusieurs heures pour que je puisse me reposer. Une infirmière mentionnât donner de l’eau sucrée au bébé jusqu’à ce que je me sente capable de l’allaiter. Mon mari et moi dîmes à l’unisson, « Non ! » Nous ne voulions aucun biberon d’aucun type. « Ce bébé sera allaité ».
Si ce n’était pour le support proactif de mon mari, je ne crois pas que j’y serais arrivée. Lui, par contre, vous contera une autre histoire. Il dira, « Tu étais faite pour allaiter. » Une chose est sûre, nous faisons une grande équipe. Régulièrement, environs toutes les deux heures, pendant les deux-trois premières semaines, papa changeait le lange de notre fils, puis aidait à me l’accommoder pour l’allaiter. Il s’assurait toujours que j’avais une boisson fraîche à boire durant la tétée et il savait bien aussi comment me donner un en-cas ou un repas léger. Il se levait avec moi pendant les tétées nocturnes pour m’aider à me sentir à l’aise et de nouveau pour m’apporter une boisson pour rester hydratée.
Se sentir à l’aise est nécessaire à la longévité de l’allaitement. Un oreiller était utile les premiers jours, mais je pouvais allaiter pratiquement n’importe où à l’aise, et j’avais une couverture pour allaitement à utiliser pendant que je me baladais.
Je ne soulignerai jamais assez l’importance du rôle de mon mari. Le support d’un partenaire est essentiel au succès de l’allaitement de la mère et du bébé. Instinctivement un papa veut encourager et aider, mais peut-être parfois il ne sait pas très bien comment. D’une mère qui a allaité quatre de ses enfants, voici mes recommandations pour le papa.
Papa :
- T’assurer que ton bébé est allaité le plus tôt possible, c’est ta responsabilité. Le bain peut attendre. Aide maman à allaiter le bébé.
- Pas de biberon d’une infirmière trop fervente ou une grand-mère qui veut bercer ton petit rayon de soleil. Aide maman à allaiter le bébé.
- Si maman a eu une césarienne, demande qu’elle essaie d’allaiter en salle de récupération, pourquoi pas ? Aide maman à allaiter le bébé.
- Change le lange de ton bébé avant la tétée et aide à accommoder le bébé au sein de maman pour la tétée. Aide maman à allaiter le bébé.
- Donne à maman le temps de prendre rapidement une douche. Aide maman à allaiter le bébé.
- Massage sa nuque ou ses pieds pendant qu’elle allaite le bébé.
- Encourage-la à continuer à allaiter. Remercie-la pour allaiter ton bébé pendant qu’elle l’allaite.
- Donne le bain au bébé, maintenant demande à maman d’allaiter le bébé.
- Dis-lui qu’elle est belle ! Et demande à maman d’allaiter le bébé !
J’espère que tu comprends, papa, le rôle central que tu joues comme partenaire et père. N’abandonne pas, continue à encourager maman chaque fois que possible. Si quelque chose ne marche pas, alors change-le, en t’adaptant à ce qui marche pour vous et votre bébé.
Souviens-toi que deux paires de mains sont toujours mieux qu’une. On a toujours besoin d’aide.
Établissez de petits buts, par exemple, quand vous atteignez les six semaines d’allaitement, récompensez-vous. Allez dîner au restaurant, peut-être. Continuez à établir des buts accessibles qu’ensemble vous pouvez essayer d’atteindre.
Finalement, papa, n’oublie pas de demander à maman d’allaiter le bébé.